KARIDWEN
Dans la mythologie celtique, karidwen est une déesse que l’on associe à la beauté, elle est représentée portant une amphore, un vase.
Quelquefois dans des lectures plus populaires, karidwen se transforme tour à tour en magicienne ou en fée (sorcière, pour les esprits les plus chagrins !...) et cette fois-ci, c’est le chaudron qui lui est associé ; un chaudron ?...en fait un athanor : le lieu de toutes les transmutations, transformations, conversions possibles…
En 2007, on voit éclore, rue du château, au cœur de Montparnasse, ancien quartier Breton au passé artistique et culturel dense, une devanture discrète.... Les gens du quartier pourront y lire : « l’atelier KARIDWEN ».
Atelier ? Galerie ? Boutique ? Ambition protéiforme, « l’atelier KARIDWEN » fût, et demeure tout cela à la fois !
Entre 2007 et jusqu’à la fin de l’année 2008, des artistes peintres, sculpteurs, céramistes, photographes sont invités à confronter leurs œuvres avec l’esprit du lieu.
L’atmosphère qui se dégage de celui-ci est un mélange de réserve et d’harmonie sensuelle : sol de coco brun, murs blancs, piliers de briques et pierres de taille, socles d’exposition et bar en acier, carrelage de tomettes rouges…
C’est à cette même époque et dans ces mêmes murs, qu’un atelier de fabrication de poteries et céramiques d’arts voit le jour.
Un atelier de 17 mètres carrés, ou cahin-caha, les pièces en cour de fabrication attendent d’être émaillées, enfournées, cuites puis franchissent le rideau de velours rouge séparant la galerie et ce dernier.
Parfois, avec l’accord des artistes exposants, les céramiques se mêlent aux œuvres présentées : c’est la première époque de l’atelier d’artisanat du 118, rue du château, et la volonté évidente d’établir un lien vivant avec l’histoire des mouvements artistiques, qui ont traversés et traversent encore cet endroit spécifique de la capitale ! (on se souvient du repaire du groupe surréaliste au 54,rue du château, où se réunissaient Jacques Prévert, Yves Tanguy ,Pablo Picasso, Alberto Giacometi dans les années 1920, on ne peut oublier que Modigliani vécut en 1909, non loin de là….).
Le 15 janvier 2009, l’espace de « l’atelier KARIDWEN » est officiellement déclaré sous forme d’association loi 1901, portant la dénomination de « KARIDWEN L’ATELIER ».
L’article 2 de ses statuts entérine l’expérience de ses premiers balbutiements : « Cette association a pour but de favoriser et promouvoir la rencontre des arts du feu avec toute autre forme d’arts, picturaux, plastiques et /ou vivants(…) ».
En 2010, la galerie cède le pas sur une forme hybride entre galerie et boutique spécialisée en céramiques ; forte de sa propre production en interne.
Ainsi la vitrine du 118, rue du château donnera à voir toute une gamme de poteries utilitaires, de pièces uniques et propose de répondre, (dans la mesure de ses limites matérielles) à la demande d’une clientèle de quartier et même au-delà !!...
« KARIDWEN L’ATELIER » s’implante peu à peu dans le décor du quartier…cependant, l’atelier de 17 mètres carrés, commence à devenir limité compte tenue de la démarche des membres fondateurs de l’association, qui voudraient proposer une céramique de qualité, pensée, fabriquée, par leur soins, en cherchant le meilleur rapport entre le coût de création et sa diffusion.
Dès 2011, il est donc résolu, entre les membres fondateurs de l’association, de trouver un atelier plus conforme aux nouvelles circonstances et conjonctures.
Il sera décidé de transférer l’atelier de PARIS à Salernes, en Provence.
Severine Cuisset
"Ma pratique est le dessin, sur la terre ou sur papier. Je dessine sur la terre, « à cru », sur des volumes façonnés au tour. Les terres décorées sont cuites vers 1000°, en deux cuissons, une dite de « dégourdi » ; l’autre pour la recouvrir d’un émail transparent. Je fabrique en parallèle, un grés utilitaire couleur turquoise avec un émail de ma composition."