KARIDWEN
De PARIS MONTPARNASSE à SALERNES-en-PROVENCE
Prélude
« Tout ce rêve, ce désire, puis la volonté fait place aux rêves, une fois les avoir éprouvés, quelquefois malmenés ; le Réel s’incarne et s’impose alors à nous dans la matière et dans les lieux. »
(...) Ainsi du Projet « KARIDWEN ».
Avril 2012 : le transfert d’atelier est validé.
Ce nouvel atelier, pourvu d’un espace boutique, voit le jour dans une cité connue pour ses carrières, dont on extrait encore une argile rouge, imprégnée de mica(1), cette cité de la Céramique, c’est SALERNES-en-PROVENCE, commune du centre VAR.
SALERNES a connu grâce à cet « or rouge », son argile, une expansion industrielle du 18eme siècle jusqu’à la première moitié du 20eme siècle. On y a fabriqué des tuiles, des briques et plus tard la fameuse tomette, célèbre petite brique de carrelage hexagonal qui inonda d’abord tout le sud du Pays, puis ce dernier dans son entier et ce jusqu’à PARIS ! Notre Galerie/Boutique de MONTPARNASSE et son premier atelier de création céramique ne sont-ils pas eux même équipés de cette tomette au rouge profond ?…
L’atelier s’implante au 1042, route de Draguignan, il est à la sortie du village.
DESCRIPTIF :
L’espace boutique le précède. Une rotonde en pavés de terres cuites bordée de murets en pierres sèches et retour en briques ceinturent cette rotonde.
Au dessus une pergola en acier pour servir de réceptacle aux plantes grimpantes (ou non !...), vignes vierges, chèvrefeuilles et cynorrhodons à votre droite, une enseigne aussi : " karidwen l’atelier ", puis au centre : " poterie Séverine Cuisset ", du nom de la potière qui officie en ses murs ! les verts, les rouges et les jaunes ocres, voilà pour la palette du seuil qui s’avance vers vous comme pour mieux vous accueillir...
Une fois franchit le seuil, ce qui saut e aux yeux, c’est une table de billard français, détournée en table de présentation pour les collections de céramiques usuelles et décoratives.
Centrée, détournée de sa fonction première, elle force le regard dans une vision qui enveloppe l’espace : de sa traditionnelle lampe aux trois globes du même nom(lampe de billard.) qui la couronne en passant par les poutres rafraîchies de blanc, votre regard virevolte du sol aux pavés de terres cuites (à nouveau !) vers les étagères de bois brut qui quadrille la pièce et qui regorge de poteries de toutes sortes :pieds de lampes, pichets , bols, vases, assiettes…
On remarque, aussi, un clin d’œil à l’espace galerie de Montparnasse : d’abord les projecteurs de lumières accrochés aux poutres, une armoire ancienne, le même rideau de velours rouge qui délimita le premier atelier de PARIS et son espace d’exposition.
Ici, un même esprit de continuité dans le temps et dans l’espace, une scénographie qui reprend ses marques, discrètement, mais de façon prégnante et délicieusement obstiné.
Puis, l’atelier : Une lumière bleutée qui confine au balancement entre temps présent et souvenir d’un autre siècle, celui des ateliers sanctuaires.
Cinq ouvertures (puits de lumières) au plafond, une mezzanine, en parpaings badigeonnés de lait de chaux d’où l’on peut venir contempler l’ensemble de l’atelier en point de vue plongeant. Un séchoir en acier vient occuper le mur à la suite, il réceptionne les planches garnies de pots fraîchement modelés sur le tour.
Trois autres séchoirs en aciers, mobiles, car montés sur roues, viennent compléter le premier, ils servent tout à la fois pour la fabrication, comme pour la présentation d’objets finit, récupérés à d’anciennes fabriques, ils revivent à nouveau !
Un poêle à bois qui nous garde des froidures de l’hiver et permet à l’atelier d’être toujours en activité à la saison morte. Tout oscille entre modernité et atelier d’un autre temps, mixité des matériaux nobles, apportés lors de l’aménagement des lieux (séchoirs et chemins de dalles en acier) et des matières profanes, (parpaings badigeonnés de lait de chaux blanche, sol de ciment gris…) toujours cette idée de toutes transmutations, transformations possibles, chères au concept de KARIDWEN L’ATELIER..
Pour finir : la création céramique reprend ses droits :
Bien sûr, des fours, basse et haute température ; car outre une terre vernissée, façonnée avec l’argile locale (argile de SALERNES), l’atelier fabrique aussi des pièces en grès utilitaires services de tables, lampes ou pièces d’exeptions.les émaux sont « faits maisons » à partir de poudres de roches, et oxydes.
Les cuissons alternent de la pièce décorative, usuelle, des pièces d’exceptions.
L’atelier, amorce, ici, à SALERNES sa renaissance.
Son optique est restée la même : fournir une céramique de qualité pour la galerie de Montparnasse au 118, rue du château, mais nous sommes à l’écoute, plus que jamais aux demandes, questions des particuliers et boutiques professionnelles !
Pour cela il ne vous reste plus qu’à nous contacter par mail, mobile…etc.
Nous répondrons le mieux possible à vos attentes, à bientôt donc… !
Séverine CUISSET.
SALERNES, Septembre 2013.